samedi 1 septembre 2007

Dictées du certificat d'étude sur la Basse-Cour

Un coloriage avant ou après la dictée!!!



La poule et ses poussins chez nous on dirait la Clouque poule couveuse extrait d'un texte de Buffon ( 1707-1788) Naturaliste

Cette mère qui a montré tant d’ardeur pour couver ne se refroidit pas lorsque ses poussins sont éclos; son attachement, fortifié par la vue de ces petits êtres qui lui doivent obéissance, s’accroît encore tous les jours par les soins qu’ exige leur faiblesse.
Sans cesse occupée d’eux, elle ne cherche de la nourriture que pour eux; elle les met sous ses ailes à l’abri des intempéries et se livre à ses tendres soins avec tant d’ardeur que sa constitution en est sensiblement altérée et qu’il est facile de distinguer de toute autre poule une mère qui mène ses petits, soit à ses plumes hérissées et à ses ailes traînantes, soit au son enroué de sa voix et à ses différentes inflexions, toutes expressives et ayant toutes une forte empreinte de sollicitude et d’affection maternelle.

LA POULE extrait d'Histoire naturelle de Jules Renard (1864-1910)

Pattes jointes, elle saute du poulailler, dès qu’on lui ouvre la porte.
C’est une poule commune, modestement parée et qui ne pond jamais d’œufs d’or.
Éblouie de lumière, elle fait quelques pas, indécise, dans la cour.
Elle voit d’abord le tas de cendres où, chaque matin, elle a coutume de s’ébattre.
Elle s’y roule, s’y trempe, et, d’une vive agitation d’ailes, les plumes gonflées, elle secoue ses puces de la nuit.
Puis elle va boire au plat creux que la dernière averse a rempli.
Elle ne boit que de l’eau.
Elle boit par petits coups et dresse le col, en équilibre sur le bord du plat.
Ensuite elle cherche sa nourriture éparse.
Les fines herbes sont à elle, et les insectes et les graines perdues.
Elle pique, elle pique, infatigable.
De temps en temps, elle s’arrête.
Droite sous son bonnet phrygien, l’œil vif, le jabot avantageux, elle écoute de l’une et de l’autre oreille.
Et, sûre qu’il n’y a rien de neuf, elle se remet en quête.
Elle lève haut ses pattes raides, comme ceux qui ont la goutte. Elle écarte les doigts et les pose avec précaution, sans bruit.
On dirait qu’elle marche pieds nus.[...]

A l’aube à la ferme d’ E.Erckmann & A.Chatrian XIXème


Tout était silencieux, le soleil éclairait à peine la cime des plus hauts peupliers; un calme profond régnait dans l’air.
Peu à peu le jour descendit des toits et les ombres s’allongèrent dans la cour. Puis, au loin, bien au loin, on entendit une alouette qui chantait; puis un coq passa la tête par la lucarne du poulailler, fit un pas, déploya ses ailes brillantes pour y laisser pénétrer l’air frais du matin; un frisson de bonheur souleva toutes ses plumes; il enfla sa poitrine et lança dans l’espace un cri perçant
Enfin les vifs rayons du soleil glissèrent dans les étables; une brebis bêla lentement, toutes les autres lui répondirent.

Le Pré de Jacques de Gachons

Dans la partie la plus élevée, vers le chemin creux, un très vieux chêne étendait ses rameaux en un large geste de protection et donnait une ombre douce et ronde. Plus bas, bruissait un rideau de peupliers. Une source, tout près, remuait et s’élançait sur la pente jusqu’à une petite mare qui servait d’abreuvoir aux hôtes du champ.
Il y avait là deux juments, quatre poulains, douze vaches et six veaux. Çà et là, quelques seigneurs de moindre importance: une vingtaine de poules, deux coqs et un troupeau de dindons. Tout ce petit monde vivait paisiblement, les poulains avec les chevaux, les veaux avec les vaches, les poules picorant en tirailleurs.

Dans la cour de la ferme de G.de Maupassant 1850-1893

Un tiède soleil d’automne tombait dans la cour de la ferme par dessus les grands hêtres des fossés. Sous le gazon tondu par les vaches, la terre imprégnée de pluie récente était moite, enfonçait sous les pieds avec un bruit d’eau, et les pommiers chargés de pommes semaient leurs fruits d’un vert pâle dans le vert foncé de l’herbage. Quatre jeunes génisses paissaient, attachées en ligne, et meuglant par moments vers la maison; les volailles mettaient un mouvement coloré sur le fumier, devant l’étable, tandis que les deux coqs chantaient sans cesse.

Dans la basse-cour d’André Theuriet (Académicien)1833-1907

Tout le poulailler est dehors et la fermière distribue de libérales poignées d’orge à toute la troupe volante, gloussante et chantante.
Au milieu, les coqs dressés sur leurs ergots, la crête rouge en bataille, le cou droit, la queue en faucille, surveillent à droite et à gauche les poules qui accourent en trottinant et se poussent pour becqueter le grain.

1 commentaire:

eric lefeuvre a dit…

A propos de la dictée"Al'aube à la ferme" d'Erckmann et Chatrian.

je crains qu'une faute ne se soit glissée à votre insu en quatrième ligne. J'ai bien noté "on entendit une alouette chantait". Un tel chant pourrait bien priver son transcripteur de coloriage !!!