dimanche 10 mai 2009

Pourquoi des jachères fleuries? Conférence 7/05/2009

Communiquer avec mille fleurs, n’est-ce pas le plus sympathique des messages. Certains Chasseurs et agriculteurs ont pris conscience de l’importance de l’écologie et veulent partager leur enthousiasme et leurs projets environnementaux par la mise en place de prairies fleuries à floraison étalée sur plusieurs mois. C'est le Loir et Cher qui avait donné exemple en 1994.

Pour sensibiliser ceux qui n’avaient pas encore compris l’importance de la biodiversité, il fallait leur mettre sous les yeux des parterres de fleurs qui embellissent si bien nos paysages ruraux et leur offrir les graines. Certains ont même fait l’effort de mettre des prairies mellifères en plus.

Mais cela représente un beau timbre poste par rapport à la surface cultivée de notre département. Ces mélanges de fleurs annuels (Zinnias, Cosmos, Centaurées, Eschscholtzias) avec en plus des graminées (Sarrasin et Millet) se plantent également dans nos jardins. Semer des plantes plus ordinaires (coquelicots, bleuets, marguerites, nielles..) serait d'un coût trop élevés. Les premières observations montrent la réapparition des chardonnerets en quantité.

Autres progrès, les terres cultivables mises en friches (surface gelée de la PAC) étaient broyées dans les périodes creuses de travaux des champs entre les semis de printemps et les moissons d’été sans laisser à la nature le temps de ressemer certaines graines ou pire étaient désherbées aux produits chimiques. Il ne fallait surtout pas que la forêt se réinstalle. Les jachères ensemencées représentent donc une alternative agro-environnementale pour la préservation des milieux. Vous pourrez trouver des explications intéressantes et de belles photos sur le site de Jean Hincker, photographe landais. Maintenant des décrets européens et des contrats lient les agriculteurs avec la Fédération de la chasse et le Conseil général 47 pour qu’ils laissent des bandes enherbées pour préserver les fossés et les talus où vive tant d’insectes, oiseaux (cailles, perdrix) et animaux divers (lièvre, chevreuil) tributaires les uns des autres pour un écosystème stable et pour préserver un patrimoine génétique local. Au bout de 10 ans, on aperçoit quelques orchis, sérapias ou tulipes sauvages protégées qui refleurissent.

Les haies avec leur variété de couleurs de fleurs ou de feuillages d'arbustes, et d’arbres jouent également leur rôle de brise-vent, refuge et capteur d’humidité avec les zones humides dépollueurs que l’on essaye de garder aujourd’hui. Les effets buissonnants et les ronces ou ligneux représentent l'habitat favori du gibier.

Les problèmes se renversent petit à petit, des projets sont à l’étude avec des lycées agricoles pour trouver des moyens de replanter vite des haies plessées (tressées) avec des arbres trognes ou tétards et le plus naturellement possible et ces végétaux fertiliseront les sols. Ces mouvements écologiques donnent des bonnes raisons de ne pas écouter les sirènes des industrielles de l’agro-alimentaire qui chantent pour le profit à tout va !!!

Une agriculture plus raisonnée économise l’eau, utilise moins d’engrais et de pesticide.
La DDE n’a pas encore été éduqué non plus hélas pour sauver notre faune et flore régionales et effectuer des fauches tardives. Il faudra du temps pour enseigner aux anciennes générations et aux nouvelles, la richesse de la biodiversité !!!
La diversité esthétique des paysages et l’entretien des sentiers contribuent à la beauté de notre département et lui ajoutent une valeur récréative pour de belles promenades. La balade herboriste prévue Mardi 12 mai à 14h au départ de la bibliothèque vous permettra d’observer et de vous familiariser avec les fleurs printanières de notre campagne pour mieux la respecter.

Arnaud Laforgue de la fédération de la chasse du Lot-et-Garonne, notre conférencier nous a invité Samedi 25 juillet après-midi et en soirée pour partager un moment convivial et mieux connaître leurs projets à Fargues autour de leurs bureaux et expositions si bien intégrée au paysage landais.

Les visiteurs attentifs et studieux qui prenaient des notes se sont régalés avec du pollen frais et des miels variés de Claudette Statler, l’apicultrice des abeilles de Sos qui nous a offert le final sur ces aliments naturels aux vertus reconnues pour le plaisir et la santé, fabriqués par ces insectes butineurs si travailleurs.


Aucun commentaire: