Certaines de mes lectures avaient tant de similitude que je vous les propose aujourd'hui.
Coïncidence ou pas, ces livres semblent donner des idées pour laisser des traces derrière soi en souvenir, pour ceux que l'on aime.
Comme un jeu de piste, une chasse au trésor ces lectures vous aideront à mieux comprendre vos proches ou vous-même et apaiseront larmes et regrets.
Je vous propose ces titres pour vos prochaines lectures et des extraits:
La Pluie avant qu'elle tombe de Jonathan Coé chez gallimard
Qu'il est difficile d'éduquer des filles quand on a soi-même, était mal aimé et traumatisé. Surtout à une époque où on ne choisissait pas forcement d'être mère.
Jonathan Coé fait toujours dans le psychologique mais l'astuce des cassettes posthumes détaillant vingt photos de famille tient bien en haleine.
"Tu comprends, ça n'existe pas la pluie, avant qu'elle tombe. Il faut qu'elle tombe, sinon ça n'est pas la pluie. C'était un peu ridicule de vouloir expliquer ça à une enfant, et je regrettais de m'être lancée là-dedans. Mais Théa ne semblait avoir aucun mal à saisir le concept - bien au contraire: au bout d'un instant, elle m'a regardée avec pitié en secouant la tête, comme si c'était éprouvant pour elle de discuter de ces matières avec quelqu'un d'aussi obtus. "Bien sûr que ça n'existe pas, elle a dit. C'est bien pour ça que c'est ma préférée. Une chose n'a pas besoin d'exister pour rendre les gens heureux, pas vrai?"
Toujours avec Toi de Maria Ernestam chez Gaia
L'auteur nous tient jusqu'au bout avec ce récit qui fouille le passé pour aider l'héroïne à faire son deuil. Et l'on plonge dans l'histoire d'un secret de famille.
"Une ombre planait sur le jardin, sur ses feuilles mortes et ses branchages nus. Des gouttelettes d'eau scintillaient sur les tiges. Les pierres luisaient, humides. Réminiscence de la première bouffée d'air matinal, au commencement des vacances, lorsque l'on a encore de longues semaines devant soi pour profiter de l'été. Une sensation d'ouverture, de libre circulation entre intérieur et extérieur. Elle s'assit sur les marches, but une gorgée de thé et se remémora le passé."
La Boîte aux souvenirs de Margaret Forster Poche
Le souvenir de sa mère trop parfaite décédée jeune, une boîte avec onze trésors comme un jeu de piste, poussent Catherine pour faire le deuil de son père et de sa belle mère, à courir après cette énigme. Cela l'aidera à se reconstruire et à se trouver. Que laissons-nous derrière nous pour aider ceux qui l'on aime.
"J’observais la mer entre mes paupières mi-closes, la pluie ruisselant sur le bord de mon capuchon, cinglant ma joue droite même si elle ne traversait pas le tissu imperméable. Il me collait à la peau, froid et humide, mais je n’osais pas le déplacer. La mer devant moi, tout en bas, était affreuse, noire et âpre, la crête des vagues gonflées d’un brun grisâtre comme de la bière et l’écume blanche pas blanche de tout mais plutôt ivoire sale. De temps en temps, je regardais par l’objectif de mon appareil, protégé tant bien que mal par un parapluie transparent plus petit à l’intérieur du plus grand où je voyais la même chose : des groupes serrés de mouettes volant si vite qu’aucun obturateur ne parvenait à saisir leurs mouvements et à obtenir plus qu’une tache floue. Il y en avait des centaines, que la mer repoussait en grandes giclées furieuses. Elles étaient projetées tr ès haut au-dessus des vagues, qui ne cessaient de s ‘abattre sur les galets, le long du rivage, les martelant sans répit. Je n’avais jamais rien vu de comparable à cette terrible violence du vent et de l’eau, vibrant d’une telle furie. Les oiseaux semblaient à la merci de ces éléments déchaînés qui pourtant ne parvenaient pas à les dompter : inlassablement ils étaient projetés vers la terre, puis poussés plus haut encore dans l’air pour foncer de nouveau vers l’horizon où ils reprenaient leurs efforts."
Le soir autour des maisons de Murielle Levraud chez Pocket
Brune -Olive veut aider son fils entomologiste à trouver une araignée rare. Dans son quartier elle charme tous ses voisins. Pour laisser une trace après son décès, elle décide d'écrire des centaines de lettres pour chaque événement de la vie. Vous passerez un bon moment avec tous ses personnages plein de simplicité.
"Brune-Olive revenait dans la cuisine suivie des écoliers, et échangeait avec eux une pâtisserie contre chaque araignée. Les enfants, ravis, se lançaient des coups d'œil victorieux, et repartaient en rigolant, heureux d'avoir gagné un goûter. Brune-Olive, flattée par leur gourmandise, avait le cœur empli de joie, et s'amusait avec Solange de leur imagination culottée pour bricoler les araignées les plus invraisemblables. Elles étalaient les découvertes sur une feuille de papier et les passaient en revue. - Voyons ces araignées qu'ils nous rapportent, comme ils les maquillent (Brune-Olive posait sa loupe au-dessus des trouvailles) Tu as vu celle-là? Ils lui ont mis des cheveux, et là, des bouts de tissu.. Mais c'est un insecte, celle-ci..Une sauterelle? "
PS: I love you de Cecelia Ahern Poche
Un échange épistolaire au-delà de la mort. Son jeune mari lui a laissé des lettres à ouvrir chaque début de mois avec des actions à accomplir pour l'aider à faire son deuil. Elle va passer par des hauts et des bas avec ses vrais amis qui la soutiennent et les mauvaises langues qui rajoutent des épreuves à la souffrance. Quelle astucieuse idée!
"Tu comprends, ça n'existe pas la pluie, avant qu'elle tombe. Il faut qu'elle tombe, sinon ça n'est pas la pluie. C'était un peu ridicule de vouloir expliquer ça à une enfant, et je regrettais de m'être lancée là-dedans. Mais Théa ne semblait avoir aucun mal à saisir le concept - bien au contraire: au bout d'un instant, elle m'a regardée avec pitié en secouant la tête, comme si c'était éprouvant pour elle de discuter de ces matières avec quelqu'un d'aussi obtus. "Bien sûr que ça n'existe pas, elle a dit. C'est bien pour ça que c'est ma préférée. Une chose n'a pas besoin d'exister pour rendre les gens heureux, pas vrai?"
Toujours avec Toi de Maria Ernestam chez Gaia
L'auteur nous tient jusqu'au bout avec ce récit qui fouille le passé pour aider l'héroïne à faire son deuil. Et l'on plonge dans l'histoire d'un secret de famille.
"Une ombre planait sur le jardin, sur ses feuilles mortes et ses branchages nus. Des gouttelettes d'eau scintillaient sur les tiges. Les pierres luisaient, humides. Réminiscence de la première bouffée d'air matinal, au commencement des vacances, lorsque l'on a encore de longues semaines devant soi pour profiter de l'été. Une sensation d'ouverture, de libre circulation entre intérieur et extérieur. Elle s'assit sur les marches, but une gorgée de thé et se remémora le passé."
La Boîte aux souvenirs de Margaret Forster Poche
Le souvenir de sa mère trop parfaite décédée jeune, une boîte avec onze trésors comme un jeu de piste, poussent Catherine pour faire le deuil de son père et de sa belle mère, à courir après cette énigme. Cela l'aidera à se reconstruire et à se trouver. Que laissons-nous derrière nous pour aider ceux qui l'on aime.
"J’observais la mer entre mes paupières mi-closes, la pluie ruisselant sur le bord de mon capuchon, cinglant ma joue droite même si elle ne traversait pas le tissu imperméable. Il me collait à la peau, froid et humide, mais je n’osais pas le déplacer. La mer devant moi, tout en bas, était affreuse, noire et âpre, la crête des vagues gonflées d’un brun grisâtre comme de la bière et l’écume blanche pas blanche de tout mais plutôt ivoire sale. De temps en temps, je regardais par l’objectif de mon appareil, protégé tant bien que mal par un parapluie transparent plus petit à l’intérieur du plus grand où je voyais la même chose : des groupes serrés de mouettes volant si vite qu’aucun obturateur ne parvenait à saisir leurs mouvements et à obtenir plus qu’une tache floue. Il y en avait des centaines, que la mer repoussait en grandes giclées furieuses. Elles étaient projetées tr ès haut au-dessus des vagues, qui ne cessaient de s ‘abattre sur les galets, le long du rivage, les martelant sans répit. Je n’avais jamais rien vu de comparable à cette terrible violence du vent et de l’eau, vibrant d’une telle furie. Les oiseaux semblaient à la merci de ces éléments déchaînés qui pourtant ne parvenaient pas à les dompter : inlassablement ils étaient projetés vers la terre, puis poussés plus haut encore dans l’air pour foncer de nouveau vers l’horizon où ils reprenaient leurs efforts."
Le soir autour des maisons de Murielle Levraud chez Pocket
Brune -Olive veut aider son fils entomologiste à trouver une araignée rare. Dans son quartier elle charme tous ses voisins. Pour laisser une trace après son décès, elle décide d'écrire des centaines de lettres pour chaque événement de la vie. Vous passerez un bon moment avec tous ses personnages plein de simplicité.
"Brune-Olive revenait dans la cuisine suivie des écoliers, et échangeait avec eux une pâtisserie contre chaque araignée. Les enfants, ravis, se lançaient des coups d'œil victorieux, et repartaient en rigolant, heureux d'avoir gagné un goûter. Brune-Olive, flattée par leur gourmandise, avait le cœur empli de joie, et s'amusait avec Solange de leur imagination culottée pour bricoler les araignées les plus invraisemblables. Elles étalaient les découvertes sur une feuille de papier et les passaient en revue. - Voyons ces araignées qu'ils nous rapportent, comme ils les maquillent (Brune-Olive posait sa loupe au-dessus des trouvailles) Tu as vu celle-là? Ils lui ont mis des cheveux, et là, des bouts de tissu.. Mais c'est un insecte, celle-ci..Une sauterelle? "
PS: I love you de Cecelia Ahern Poche
Un échange épistolaire au-delà de la mort. Son jeune mari lui a laissé des lettres à ouvrir chaque début de mois avec des actions à accomplir pour l'aider à faire son deuil. Elle va passer par des hauts et des bas avec ses vrais amis qui la soutiennent et les mauvaises langues qui rajoutent des épreuves à la souffrance. Quelle astucieuse idée!
3 commentaires:
Je fais aussi de temps en temps des billets parlant de mes lectures. Même si je tiens un blog culinaire, les livres sont là dans tous les domaines et j'adore ce partage..Merci pour ceux que tu proposes..donc, à découvrir...Bon week-end !
Pour Eleonora sur mon sommaire en haut à gauche tu as aussi des petites bibliographies classées par thèmes que j'ai eu l'occasion de présenter à la bibliothèque. VR
j'ai lu "la pluie ..." de jonathan coe - je suis un peu à l'écart de tous les commentaires hautement élogieux car ce livre ressemble tellement à un pastiche de rosamond lehmann, que je préfère lire l'original.
Jonathan Coe a d'ailleurs confirmé que son livre est un hommage à cette romancière anglaise - dont j'adore "la ballade et la source"
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