mardi 21 août 2012

Visite 15 Maison du livre à RODEZ 12 Aveyron


Je  poursuis mes visites de librairies de France à chacun de mes déplacements. Cette fois-çi j'ai été à la Maison du Livre à Rodez ou Elyne m’a gentiment conseillé Replay et En un monde parfait et quel bon choix! Le suspens des deux livres a bien occupé mes vacances et ces deux livres entre la science fiction, le fantastique m’ont rappelé deux autres que je vous propose ici. Et si vous aimez voyager à travers le temps, voici à la fin de l'article une sélection de livres à lire et de films à visionner. Cela m'a permis de préparer une bibliographie sur les livres que nous avons à la bibliothèque sur les Voyages dans le Temps et découvrir que nous en avons une quinzaine de romans et BD que je mettrai à l'honneur prochainement sur nos étagères.


Replay de Ken Grimwood :  Aventure de voyage dans le temps entre nos deux héros Jeff et Pamela aux Etats-Unis de 1963 à 1988. Un suspens bien mené qui vous fait réfléchir et rêver sur nos propres choix sur la vie, l’amour, les études, les richesses et la perte de nos proches.

Auprès de moi toujours : Ce roman bouleversant de l'écrivain britannique d'origine japonaise Kazuo Ishiguro, J’attends de le voir avec impatiente sous le titre de "Never let me go" du réalisateur Mark Romanek car il faut garder le suspens et la chute finale.  Que cache ce lycée avec ces enfants exceptionnels qui ne semble pas avoir de famille et se soutiennent mutuellement !!!

En un monde parfait de Laura Kasischke
Dans quel monde vit t-on ? Actuellement plusieurs auteurs ou réalisateurs ne cessent de revisiter les contes de Grimm (Barbe bleu, Blanche neige, le petit poucet) et ici ceux d’Andersen. Les enfants sont notre richesse et ceux pour lesquels on se bat dans ce monde commercial ou les riches industriels se moquent de tout et de tous.  Ce livre m’a rappelé le mur invisible de Marlen Haushofer comment survivre quand l’électricité, les transports n’existent plus et les Etats-Unis !!! Belle réflexion.
 
Le temps n’est rien d’Audrey Niffenegger
Henry, bibliothécaire est atteint d'une maladie génétique qui le propulse dans le temps et cherche Claire, l'artiste qui l'attend. Aventure incroyable et amour éternel. Pas facile de jongler avec les chapitres mais fantastique et futuriste à souhait.

Le thème de répétition en boucle et sans fin d'une journée ou sur des durées plus longues a été abordé dans la nouvelle de Frederik POHL The Tunnel Under the World (1955). Vous le trouvez aussi dans Le Premier Octobre, il sera trop tard, de Fred HOYLE (1968) ainsi que dans Replay, de Ken GRIWOODGr(1986) et Prisonnier du temps de Michael CRICHTON  (2004), Hors du temps ou Le temps n'est rien au Quebec (The Time Traveler’s Wife) fut adapté au cinéma du roman Le temps n'est rien d'Audrey NIFFENEGGER réalisée par Robert Schwentke.
Les films du même thème : Un jour sans fin, au Québec et au Nouveau-Brunswick : Le jour de la marmotte (Groundhog Day) est un film américain d'Harold Ramis sorti (1993), Cours Lola, Cours (1998) film allemand réalisé par Tom Tykwer, l'Effet Papillon (2004) réalisé par  Eric Bress et JM Gruber et Day Break, série télévisée, créée par Rob Bownan et Paul Zbyszewski (2006) diffusée en France (2009) sont des œuvres faisant intervenir le paradoxe temporel. 

Voyage dans le temps à Lavardac (Bibliographie préparée avec Wikipédia)
Jusqu'au XIXe siècle inclus
La Machine à explorer le temps de H. G. Wells (1895) : évite le paradoxe temporel.
XXe siècle
Le Paradoxe perdu, nouvelle de Fredric Brown (1950)
Dans le torrent des siècles de Clifford D. Simak (1951) : le personnage principal effectue plusieurs voyages dans le temps (passé, « présent », futur) afin d'échapper à ceux qui ne souhaitent pas qu'il écrive un certain livre.
Un coup de tonnerre, nouvelle de Ray Bradbury : au cours d’une partie de chasse préhistorique, un papillon est écrasé par erreur. Lors de leur retour dans le présent, les personnages découvrent un monde qui n’est pas modifié dans ses structures profondes, mais seulement dans des détails... d’importance.
La Fin de l'Éternité de Isaac Asimov (1955) : énonce les conséquences d’un contrôle du temps par l’homme.
Valérian et Laureline agents spatio-temporel : 21 bandes dessinées jeunesse depuis 1967, scénario de Pierre Christin, dessin de Jean-Claude Mézières et couleurs d'Evelyne Tran-Lê. Cette série aux prises avec le paradoxe du grand-père trouve une solution avec la théorie des univers parallèles.
Replay de Ken Grimwood (1986)
Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban de J. K. Rowling (1999), où l'auteur fait état du « retourneur de temps », utilisé par Hermione Granger pour les jeunes.
XXIe siècle
Dans le jardin d'Iden de Kage Baker (2002)

Gargouilles de Filippi & Camboni série 7 BD Jeune (2003) Grégoire vit près d'une cathédrale et se retrouve souvent projeté en plein XVIIe siècle, parlant couramment le grec et vivant au milieu d'êtres merveilleux et magiques.
Le temps n'est rien de Audrey Niffenegger (2003) : un homme souffre d'un mal étrange qui le propulse dans son passé et dans le passé de celle qu'il aime.
L’Éclat de Dieu de Romain Sardou (2004) : la Première croisade et les Templiers transportées de nos jours...
Seras-tu là ? de Guillaume Musso (2006) : un médecin trouve le moyen de revenir 30 ans en arrière et communique avec son « lui » plus jeune de 30 ans.
Artemis Fowl 6 : Le Paradoxe du temps (2008) pour les jeunes.

En Bd les enquêtes de l’inspecteur Canardo (tome 11 "Un misérable petit tas de secret") par Sokal : Canardo remonte le temps pour découvrir ou est caché un trésor. Le problème est qu'il rencontre ses clients avant d'être embauché. 

mercredi 1 août 2012

Impasse consentie


 
Avant de vous annoncer que la BDP 47 nous propose des livres numériques gratuits. 
Je vous invite à lire cet article fort passionnant d'Edouard LAUNET sur la disparition des livres papier!!!! Allons nous consciemment vers une impasse??
Article d'Edouard LAUNET dans le journal Libération du Jeudi 28 juin 2012
''La 404 fut un fameux modèle de chez Peugeot, c’est aujourd’hui le symbole d’une impasse: «Error 404 File Not Found», répond Internet quand on lui demande d’afficher une page qui n’existe plus. Internet pourrait nous causer plus gentiment mais il n’a pas été conçu pour ça, ni comme ça. Des fois, il répond : «Error 403 Forbidden.» Cela veut dire que la page existe mais qu’il est interdit de la consulter. Interdit par qui ? Il arrive que ce soit par les pouvoirs publics. On peut parfois parler de censure. Le haut conseil de l’internetterie vient d’être saisi d’une proposition visant à rebaptiser «Error 451» ce type de refus d’accès. Les promoteurs de l’initiative entendent ainsi faire un clin d’œil amical à Ray BRADBURY auteur américain mondialement connu décédé récemment (1920-2012), et à son Fahrenheit 451, roman peignant un monde où posséder un livre - et a fortiori le lire - est un crime.
Cette proposition est triplement idiote. D’abord, Ray BRADBURY avait clairement fait savoir son peu d’enthousiasme pour le grand réseau, qualifié par lui de «vaste diversion» qui «n’a pas de sens, pas de forme». Un peu avant les autres, l’écrivain avait compris qu’Internet allait nous faire perdre plus de temps qu’il ne nous en ferait gagner. Ce serait donc un contresens majeur que d’associer le nom d’une de ses œuvres à la nomenclature des erreurs du néant cybernétique.
Ensuite et surtout, Internet, en tant que vecteur du livre numérique, fait mieux que de rendre inéluctable la dystopie de Fahrenheit 451 : il nous amène à la désirer. On va en effet assister, dans les toutes prochaines années, à un autodafé monstrueux et librement consenti dont nous serons à la fois les victimes et les acteurs. Le numérique brûlera nos livres - après avoir déjà fait disparaître nos lettres et nos albums photos - et nous applaudirons puisque, rendez-vous compte, nous pourrons demain nicher 1 000 romans dans les 150 grammes de notre smartphone. Nous serons plus légers, plus vifs, plus efficaces. Les livres auront été remplacés par des promesses de livres. La littérature sera partout. Et donc en réalité nulle part. Cet asservissement volontaire à la technologie est un phénomène vraiment étonnant.
On nous rétorquera : vos gémissements sont ceux des moines copistes voyant arriver l’imprimerie. Certes, les librairies ferment, et les bibliothèques vont connaître peu ou prou le même sort, mais le numérique c’est l’avenir, c’est plus simple, plus rapide, plus grand. D’ailleurs, quand un régime totalitaire voudra éliminer la lecture, il n’aura même plus à envoyer ses pompiers pyromanes : il lui suffira de couper le courant. L’époque supporterait mal de voir cramer des collines de livres arrosées de napalm. Cela ferait une épaisse fumée noire, la qualité de l’air en souffrirait, les flammes dessineraient d’affreuses grimaces sur les visages des gens attroupés autour des brasiers. La «révolution numérique» agira avec plus d’élégance.
Enfin, dernier argument qui vaut ce qu’il vaut: on n’a jamais vu de Peugeot 451.
Lu sur Actua-Litté illustré par MOEBIUS

''L'erreur 451 n'existe toujours pas. Tim BRAY développeur canadien chez GOOGLE , qui se déclare fan absolu de Ray Bradbury, propose d'instaurer ce message, Error 451, pour indiquer que le site ou le contenu du site a été supprimé pour violation du droit d'auteur. Et manifestement, l'idée a séduit, puisque l'Internet Engineering Task Force accepte de discuter cette proposition à l'occasion de sa réunion de juillet'' affaire à suivre!!!!